Samedi 4 juin 2011 Terradillos de los Templarios – Léon
Samedi 4 juin 2011 Terradillos de los Templarios – Léon
La voie romaine ça secoue les vélos
Belle soirée où chacun a fait part de son expérience du chemin. Le chemin sur la carte est le même pour tout le monde, mais chacun habite le territoire à sa façon, de sorte qu’il n’y a pas deux cheminements qui se ressemblent et c’est la richesse de ce Camino.
Bonne nuit au calme. Petite photo pour se dire au revoir avant de partir chacun sur son camino, le ciel est bleu et le vent favorable, tout s’annonce pour le mieux.
De fait le chemin sera relativement plat (365 m de dénivelé pour 70 km). Mais cela ne veut rien dire car nous sur le Camino et ses surprises.
Nous arrivons sur la partie la plus monotone du chemin, celle que redoute les marcheurs : 35 km de plat, de routes quasi rectilignes, dans une sorte de désert, avec un village tous les 15km. En vélo, c’est moins impressionnant, mais c’est quand même long.
Il y avait deux options : suivre le chemin le long de l’autoroute (le plus direct mais bruyant) ou prendre la voie romaine, un peu plus longue mais dans la campagne. Nous optons pour la Via Romana. Dans mon souvenir de 2008, elle était certes monotone, mais facile car plate. Or à vélo, il y a un élément qui n’est pas primordial pour le piéton, c’est le revêtement de la route. Et là on a été servi par les cailloux sur plus de 30km. Comme l’a montré avec beaucoup d’intuition le dessin de Robert, le Camino était vraiment casse-co(q)uille. Ça se dit « Rompetuevos » en espagnol ! Edouardo m’apprend l’essentiel de l’espagnol et moi réciproquement pour le français ! A tel point que le yaourt qui se trouvait dans la sacoche qui est sur le porte-bagage s’est complètement éclaté ! Le vélo est vraiment résistant ainsi que mon petit ordinateur qui fonctionne toujours aussi vaillamment.
L’arrivée vers Léo
n s’est fait par une bonne route et nous étions à l’auberge municipale vers 14h00.
L'ange avertit les bergers de la naissance de l'Enfant-Jésus
Dès 15h30 nous partons visiter la ville. Mais l’ouverture des monuments est à 16h00. Visite de San Isidor, très belle église romane, puis tout à côté le « Panteon de Reyes ». Il y a une petite chapelle à côté d’un cloître qui est couverte de fresques d’une qualité et d’une fraîcheur extraordinaire, à tel point qu’on l’appelle la Chapelle Sixtine de l’Espagne. Les scènes représentent la vie de Jésus, sa naissance, sa Passion. Une fresque montre l’Ange qui avertit les bergers de la naissance de l’enfant-Jésus (voir photo dans l’album photo). Pendant que le deuxième berger à droite écoute avec attention l’Ange, son chien vient lui boire son lait dans son assiette ! A coté des scènes religieuses il y a douze vignettes qui représentent chacune le travail à faire durant le mois, une sorte d’almanach. J’ai choisi le mois de septembre et les vendanges.
La cathédrale de Léon est grandiose. Sur un des tympans est montré le jugement dernier, le Christ au centre et en dessous Saint Michel qui pèse les âmes avec sa balance, à sa droite le Paradis, à sa gauche l’Enfer ! Un petit diable tire sur un des plateaux pour récupérer une âme de plus ! Cette cathédrale est célèbre aussi pour ses vitraux très colorés.
Une belle journée de vélo et beaucoup d’émotions pour cette chapelle et ses fresques.